Hennezel et son Histoire
La forêt d’Hennezel, partie importante de la prochaine « forêt d’exception » de Darney, est peuplée probablement depuis la nuit des temps. La présence d’énormes blocs et d’importants replis gréseux, omniprésents dans la profonde vallée de l’Ourche, offraient les abris nécessaires à l’occupation humaine aux temps préhistoriques. Les sources y sont nombreuses. Les chasseurs-cueilleurs de l’époques trouvaient dans les forêts et clairières toute la nourriture nécessaire …… en attendant que l’élevage et l’agriculture n’apparaissent durant l’époque néolithique.

Mais ce sont des maîtres verriers venus de Bohême qui, à partir de 1400, défrichèrent la vaste forêt d’Hennezel, créant de grandes clairières. Plusieurs familles de verriers s’y implantèrent. Les noms de leurs familles résonnent encore aujourd’hui : Hansele qui donnera Hennezel, Tietrisch qui donnera Thiétry, Biseval qui donnera Briseverre, Thysac …..
On les nommait « Gentilshommes Verriers ».
Inutile ici de vous parler en détail des verriers et du verre à Hennezel au fil des siècles ; nous vous invitons à vous connecter sur l’extraordinaire site Internet de la famille d’Hennezel où vous trouverez une mine de renseignement : http://www.hennezel.net .
Egalement, un magnifique livre édité par l’Association « Saône Lorraine », La forêt de Darney, des arbres et des hommes, qui vous parlera en détails de la forêt de Darney, de la préhistoire à nos jours.
Enfin, une visite au musée d’Hennezel, Musée du Bois, du Fer et du Verre, avec sa salle de la Résistance, s’imposera.
Chaque hameau du village était une verrerie ou/et une forge. La dernière verrerie, celle de Clairey à survécu jusqu’en 1950.
Hennezel, à cheval sur le duché de Bourgogne et le duché de Lorraine, est aussi proche de la ligne de partage des eaux. Si l’Ourche se jette dans la Saône pour rejoindre la Méditerranée, les eaux du Madon tout proche ruissellent vers la Moselle et la Mer du Nord. Le transport fluvial depuis les hautes vallées de la Saône et de la Moselle va permettre d’écouler le bois et le charbon de bois, les pierres de taille, les meules, vers les villes et territoires plus lointains.
L’air industriel est apparu très tôt sur le territoire d’Hennezel. La forte déclivité de la rivière qui le traverse, l’Ourche, va permettre l’utilisation de la force hydraulique grâce à de nombreuses retenues d’eau. On n’y décompte de nos jours pas moins d’une trentaine d’étangs encore entretenus.
Du XVIème au début du XX ième siècles, de nombreuses roues à aubes et leur puissance mécanique vont faire tourner les scieries, les meules des moulins à farine, les martinets des forges, les aciéries, les fabriques de meules, qui se succèdent sur le cours du ruisseau. Si beaucoup de ces usines n’existent plus aujourd’hui, les noms des étangs en gardent le souvenir : étangs de la Scie, du Moulin Tocqueré, de Forge Neuve … Les dernières forges, malgré des essais de reconversions, n’ont pas résisté à l’avènement du moteur thermique ou électrique. Les dernières ont fermé leurs portes au début du XX ième siècle. Des essais de production d’électricité ont donnés de bons résultats locaux ; une centrale électrique installée à Sainte-Marie, a permis l’électrification précoce d’Hennezel dès 1920. Aujourd’hui transférée plus bas à Saint-Georges, une turbine électrique de 80 kW fonctionne toujours, injectant l’électricité produite dans la ligne Haute Tension.



La première et la deuxième guerre mondiale
Les fusiliers marins de la 2ième D.B. libèrent le village.
Le 7 septembre 1944, le maquis de Grandrupt encerclé doit se rendre. Ce même jour des SAS britanniques attaquent des voitures allemandes à la sortie d’Hennezel en direction de Gruey. Ils tuent 2 officiers.
Le 9 septembre, 2 jours plus tard, vers 15h00, 300 soldats allemands investissent le centre du village qu’ils perquisitionnent. Ils découvrent à la Cure des papiers compromettants. Aussitôt arrêté, l’abbé Mathis est martyrisé puis fusillé vers 17h30.
Le 12 septembre, jour des obsèques de l’abbé, de nombreux chars allemands prennent position à Hennezel. La nuit suivante, ils repartent.
Le jeudi 14 septembre, vers 16h30, arrive de Darney un groupe de 5 automitrailleuses commandé par le lieutenant de vaisseau Chavane. Le convoi s’arrête devant la mairie où il est salué par le maire Monsieur Bertoldi. Puis il se dirige en reconnaissance vers Clairey.
Le lendemain 15 septembre, un détachement composé de chasseurs de chars du lieutenant de vaisseau Guillon, renforcé de chars de combats du lieutenant de vaisseau Nanterre, venant de Darney, détruit au canon, au bas de l’église, un autocar transportant des soldats ennemis. Bilan : 3 soldats allemands tués, 6 prisonniers.
10 allemands réussissent à s’échapper. Au cours de cet accrochage, un incendie se déclare dans un hangar proche de la maison Mathieu.
Au final, une semaine de heurts et de malheurs ; le prix de la libération.


La 49ième section de la légion vosgienne
C’est une association patriotique Loi du 1ier juillet 1901, créée en 1928, dont la dénomination officielle est « Légion Vosgienne des Mutilés, Anciens Combattants et Victimes de Guerre et qui a pour buts de réaliser l’union des mutilés, anciens combattants et victimes de guerre vosgiens et conserver les liens de bonne camaraderie qui, pendant les conflits unissaient tous les combattants, prolonger en perpétuant leur souvenir, l’action des combattants morts pour la France. Permet d’accompagner les anciens combattants et leurs veuves de la façon la plus bienveillante possible. Acteur majeur dans le domaine de la conservation et de la diffusion de la mémoire des combattants d’hier et d’aujourd’hui (POEX).
D'hier à aujourd'hui ...
Durant les années 1960, un vent nouveau du métier du bois est apparu à Hennezel. D’abord un simple atelier dans un local de la commune, Lacroix Emballage s’est développé dans l’industrie de la boite de fromage pour devenir un numéro 1 mondial. L’atelier de développement reste implanté à Hennezel.